Dans cet article, nous explorons 10 choses à ne pas dire à un bipolaire, afin de sensibiliser et d’éduquer sur ce trouble complexe. Les mots ont leur importance, surtout face à une personne atteinte de trouble bipolaire. Il est facile de commettre des faux pas involontaires dans nos tentatives souvent malavisées de soutien ou de compréhension.
Comprendre le trouble bipolaire
Pour bien comprendre pourquoi il y a certaines choses à ne pas dire à un bipolaire, il faut d’abord saisir la nature du trouble bipolaire. Ce trouble mental se caractérise par des épisodes alternatifs de dépression et de manie, chaque épisode ayant ses propres symptômes spécifiques.
Alternance des états émotionnels
Un bipolaire peut passer de périodes où il se sent incroyablement enthousiaste et énergique (manie) à des phases de profonde tristesse et de désespoir (dépression). Cette alternance peut se produire rapidement ou sur plusieurs semaines, rendant leur quotidien extrêmement imprévisible.
Les dangers des mots maladroits
D’autres idées fausses et préjugés peuvent naître de l’ignorance concernant le trouble bipolaire. Dire certaines choses, même en pensant aider, peut aggraver la situation du bipolaire et nuire aux efforts de traitement et de gestion de leurs symptômes. Voici pourquoi il est crucial d’apprendre les 10 choses à ne pas dire à un bipolaire.
Vous êtes juste de mauvaise humeur
Dire à quelqu’un souffrant de troubles bipolaires qu’il est « juste de mauvaise humeur » minimise la gravité de sa condition. Les changements d’humeur chez un bipolaire ne sont pas simplement des fluctuations ordinaires mais des variations extrêmes d’état émotionnel qui nécessitent souvent une gestion médicale et thérapeutique extensive.
Gérer les conseils non sollicités
Un autre domaine sensible concerne les conseils non sollicités. Essayer de guider un bipolaire avec des solutions simplistes peut sembler condescendant ou réducteur.
Essayez la méditation ou le yoga
Bien que les pratiques comme le yoga et la méditation puissent être bénéfiques pour certains, elles ne doivent pas être présentées comme des remèdes miracles. Un bipolaire nécessite souvent un plan de traitement plus compréhensif incluant thérapie et médicaments.
Il suffit de penser positivement
Suggérer à un bipolaire de simplement « penser positivement » revient à ignorer la complexité de son trouble. Le positivisme est inefficace lorsqu’il s’agit de traiter une maladie mentale sérieuse qui modifie profondément la chimie du cerveau.
Rejet des signes évidents
Manquer de reconnaître ou rejeter les signes évidents du trouble peut exacerber les sentiments d’isolement et d’incompréhension ressentis par un bipolaire.
Pourquoi ne peux-tu pas être normal ?
Une telle remarque implique que la personne affectée ne fait pas suffisamment d’efforts pour se conformer aux attentes sociales et qu’elle choisit intentionnellement ses comportements. Cela renforce les stigmates et accentue le sentiment de culpabilité.
C’est tout dans ta tête
Ceci suggère que le trouble bipolaire n’est pas réel ou légitime, alors qu’il s’agit d’une maladie documentée médicalement. Une telle phrase peut dissuader un bipolaire de chercher ou de continuer un traitement.
Comparaisons inappropriées
Faire des comparaisons inadéquates avec des situations moins graves démontre une incompréhension de la sévérité du trouble.
Lève-toi, d’autres personnes ont pire que toi
Ce genre de comparaison invalide les émotions vécues par le bipolaire, rendant celui-ci encore plus marginalisé et incompris. Chaque individu vit sa propre bataille, et réduire ses expériences aux expériences d’autrui est rarement aidant.
Tu devrais essayer de suivre un agenda
Pour beaucoup de bipolaires, maintenir une routine stricte n’est pas toujours faisable. Bien que la structure soit bénéfique, fonder des attentes irréalistes sur la maîtrise de leur emploi du temps peut ajouter davantage de stress.
Sous-estimer la maladie
Dire des phrases qui minimisent l’intensité de la maladie contribue à la stigmatisation et au malentendu généralisé autour du trouble bipolaire.
Tout le monde a des hauts et des bas
S’il est vrai que tous connaissent des moments de joie et de tristesse, les montagnes russes émotionnelles vécues par ceux qui souffrent de trouble bipolaire sont d’une ampleur et d’une intensité bien supérieures à celles du commun des mortels.
Peux-tu être sérieux un instant ?
La critique implicite de ce type de question peut rendre un bipolaire plus conscient de son incapacité momentanée à contrôler ses émotions. Plutôt que d’aider, cela génère un sentiment de honte et d’inadéquation.
Favoriser une meilleure compréhension
En éduquant et en sensibilisant notre entourage sur les 10 choses à ne pas dire à un bipolaire, on peut espérer construire un environnement plus compréhensif et de soutien.
- Éviter d’utiliser des expressions qui minimisent le trouble
- Privilégier l’écoute active pour apporter un réel soutien
- Encourager une approche empathique et sans jugement
Reconnaître ces pièges verbaux, c’est faire preuve d’une réelle considération et favoriser une société plus inclusive pour les personnes vivant avec le trouble bipolaire.